L’écriture persane : un passage incontournable

By Published On: octobre 29th, 2025

4 points clés sur le persan à connaître dès le

4 points clés sur le persan à connaître dès le départ
partie 2:

L’écriture persane : un passage incontournable

Quand on commence à apprendre le persan, on pense souvent d’abord à parler, à comprendre, à répéter des phrases simples…
Mais il y a une réalité qu’il vaut mieux accepter dès le départ : le persan s’écrit presque toujours en alphabet persan.
Que votre objectif soit la lecture de poèmes, la communication quotidienne ou même l’usage professionnel, l’apprentissage de l’écriture persane n’est pas optionnel — il est inévitable.

Heureusement, ce système d’écriture est à la fois logique, esthétique et riche de culture. Découvrons ensemble quelques points essentiels à connaître avant de s’y plonger.

1. L’alphabet persan vient de l’arabe… mais il n’est pas identique

L’écriture persane dérive de l’alphabet arabe, mais elle a évolué pour répondre aux besoins du persan.
Elle compte 32 lettres, contre 28 en arabe.
Quatre lettres ont été ajoutées :
پ [p], چ [tch], ژ [j], et گ [g] — des sons qui n’existent pas en arabe.

Ainsi, même si les deux systèmes partagent la même base graphique, le persan a sa propre logique phonétique et sa propre beauté visuelle.

2. L’écriture va de droite à gauche

Comme l’arabe et l’hébreu, le persan se lit et s’écrit de droite à gauche.
Cela peut sembler déroutant au début, mais le cerveau s’y habitue rapidement.
L’important est d’adopter dès les premiers exercices une gestuelle cohérente (mouvement du stylo, ordre des lettres, direction du regard).
C’est une transition physique autant que mentale.

3. Les lettres se lient entre elles

En persan, la plupart des lettres s’attachent à la suivante — un peu comme dans une écriture cursive latine, mais de façon beaucoup plus systématique.
Chaque lettre a jusqu’à quatre formes : initiale, médiane, finale et isolée.
Cela rend l’écriture fluide, continue et visuellement harmonieuse.

Au début, cette logique peut sembler complexe, mais elle devient rapidement naturelle avec un peu de pratique.

4. Les voyelles courtes ne sont presque jamais écrites

C’est l’un des points les plus déroutants pour les débutants.
En persan, les trois voyelles brèves — a , e , o  — ne sont généralement pas notées dans les textes courants.
Résultat : on peut lire un mot de plusieurs manières si on ne le connaît pas déjà.

Exemple :
ببر peut se lire babr (tigre), bebor (coupe !) ou bebar (emporte !), selon le contexte.

C’est pourquoi la reconnaissance visuelle et la mémorisation jouent un rôle crucial dans la lecture persane.

5. L’usage fréquent des points

Autre particularité : les points font partie intégrante de nombreuses lettres (ب، ن، ت، ث، پ، چ، ژ، …).
Ils ne sont pas accessoires : changer leur nombre ou leur position change la lettre, et donc le mot entier.
C’est pour cela qu’on apprend très tôt à observer attentivement les points et leur placement.

Cette abondance de points, jointe à la fluidité des lettres, confère au persan un rythme visuel unique, presque calligraphique, même dans les écritures ordinaires.

L’apprentissage du système : difficile ? Pas vraiment.

D’après mon expérience avec des centaines d’apprenants, le système d’écriture persan paraît plus difficile qu’il ne l’est.
Avec des exercices réguliers, il est possible de le maîtriser en quelques semaines.
L’alphabet, une fois compris, devient un véritable outil d’autonomie : lire un menu, un message, une enseigne — tout devient soudain possible.

Dans un article séparé, nous explorerons plus en détail l’alphabet persan, ses sons, ses formes et ses astuces de mémorisation.
Mais pour l’instant, gardez cette idée simple :
apprendre à écrire en persan, c’est ouvrir la porte du persan lui-même.

Written by : Amin Shakeri

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