Une continuité millénaire

Le persan est une langue indo-européenne (branche iranienne) qui a conservé une stabilité remarquable depuis plus de mille ans. Depuis l’époque de Ferdowsi, ses structures essentielles sont restées reconnaissables. Cela signifie qu’un·e apprenant·e d’aujourd’hui peut accéder à une grande partie des textes rédigés au cours des mille à douze cents dernières années. Peu de langues offrent une telle passerelle entre le présent et le passé.

Une langue partagée

Le persan est la langue officielle en Iran, largement parlé en Afghanistan (dari) et au Tadjikistan (où il s’écrit en alphabet cyrillique). On le retrouve également dans plusieurs pays voisins et dans de nombreuses communautés de la diaspora. Il est essentiel de préciser que toutes ces formes sont du persan — des variétés d’une même langue, avec une base commune. (Dans mes cours, j’enseigne principalement le persan d’Iran.)

Des registres à comprendre

Pour apprendre le persan efficacement, il est important de distinguer avant tout le registre littéraire du registre quotidien. C’est cette opposition qui structure réellement l’usage de la langue. Les distinctions formel/informel ou écrit/oral viennent ensuite et se superposent à cette première base. Reconnaître cette hiérarchie permet d’éviter des confusions et de progresser plus naturellement.

Un alphabet singulier

Le persan s’écrit avec l’alphabet arabo-persan, adapté par l’ajout de lettres spécifiques (پ، چ، ژ، گ). Les voyelles brèves ne sont généralement pas notées, ce qui peut sembler complexe au début. Mais avec une approche progressive, cette écriture devient non seulement accessible, mais aussi une partie de la beauté de la langue.

Une langue pour aujourd’hui et pour toujours

Apprendre le persan, c’est entrer dans un univers à la fois accessible et profond : une langue utilisable très vite dans la vie quotidienne, et qui ouvre en même temps l’accès à une tradition littéraire et culturelle d’une richesse incomparable. Une langue vivante, qui peut accompagner toute une vie.